Avoir des ordinateurs aussi populaires que des rockstars, faire des concerts : cela peut paraître futuriste. Mais en y regardant de plus près, les ordinateurs travaillent déjà dans l'industrie musicale, parfois dans l'ombre.
Tout le monde le sait, toutes les productions de disques d'aujourd'hui sont faites sur ordinateur, avec des logiciels dits de MAO (Musique Assistée par Ordinateur) qui permettent une meillleure productivité et qualité. De nombreux outils numériques sont utilisés, comme nous avons pu le voir avec K-391, le musicien norvégien, qui utilise un programme analysant un projet donné pour faire automatiquement les étapes de mixage et de mastering. Mais plus récemment, on a vu apparaître des programmes qui composaient eux-mêmes de la musique : Emily Howell, qui compose des morceaux de piano, le projet Magenta de Google, ou encore Sony et son programme FlowMachines, qui a notamment composé un morceau imitant le style des Beatles : (https://www.youtube.com/watch?v=LSHZ_b05W7o). En janvier 2018 est publié « Hello World » , un album réalisé notamment avec Stromaé. La particularité de cet album est qu'il a été composé par une intelligence artificielle ! François Pachet, directeur du Spotify Creator Technology Research Lab, qui a produit cet album, a déclaré sur le plateau de Soft Power, l'émission de France Culture, que l'IA ne restait cependant « qu'un outil », et non « un agent autonome ». Il pense aussi que ce sont des outils qui vont pouvoir inspirer les artistes : « Les robots vont donner du pouvoir aux musiciens. On va pouvoir réintroduire dans la musique mainstream des éléments audacieux. »
Donc les ordinateurs n'iront pas jusqu'à détrôner les artistes humains ? Pas de risque, selon lui.