Conclusions

Peut-on distinguer la composition d'un ordinateur de celle d'un humain ?

La meilleure manière de le savoir, c'est d'essayer, non ?
Je vous propose donc de réaliser ce petit test : vous allez écouter des extraits d'œuvres, et ce sera à vous de déterminer s'ils proviennent d' un ordinateur ou d'un humain. Attention, prenez garde : une œuvre peut très bien être composée par un ordinateur et jouée par un humain (ou l'inverse). Ne répondez donc pas trop vite !

Extrait n°1

Extrait n°2

Extrait n°3

Extrait n°4

Extrait n°5

Extrait n°6


Conclusions selon la définition de meilleur

En conclusion de cette étude, il est judicieux de distinguer à nouveau les différentes interprétations possibles de meilleur :

  • Meilleur au sens du volume de musique produite, et du temps utilisé pour la produire : Pour ces deux critères, il est indéniable que les ordinateurs font bien mieux. Nous l'avons vu, un musicien doit avoir une inspiration initiale pour composer, et celle-ci peut intervenir après un certain temps. Selon la taille de l'oeuvre, le compositeur peut mettre des semaines, des mois, voire des années. Quid de l'ordinateur ? Une fois l'apprentissage terminé, il peut composer à la chaîne autant de morceaux que l'espace de stockage à sa disposition le permet ! Ainsi, l'ordinateur bat l'Homme à plat de coutures à ce niveau là .
  • Meilleurau sens de la qualité de la composition : Comme précisé lors de l'introduction, ce critère est qualitatif, donc beaucoup plus difficile à juger. Cependant, je vous livrerai mon avis, qui est partagé par quasiment toutes les personnes à qui j'ai posé la question. En terme de qualité de composition, l'Homme reste meilleur. En effet, bien que des œuvres produites par ordinateur puissent être plaisantes à écouter, il a bien fallu utiliser une inspiration humain pour réaliser l'apprentissage. Cet argument seul ne saurait vous convaincre, je le sais. Mais peut-être puis-je vous en persuader, en vous invitant à écouter les chefs d'oeuvres des plus grands compositeurs, et écouter avec quelle intensité les émotions se dégagent de leurs oeuvres. Je ne vous cacherai pas que j'ai un exemple précis en tête : la Symphonie n°6 en Si mineur de Tchaikovsky. C'est certainement mon morceau préféré, par son innovation (c'est la première symphonie à adopter un mouvement en 54), sa profondeur et sa capacité à m'émouvoir. Ces émotions ne sont pas transmises avec la même intensité par l'oeuvre d'un ordinateur, car l'auditeur ne peut pas ressentir l'état d'âme du compositeur, il n'y a plus cette part vivante qui contribue à nous toucher. C'est pourquoi l'Homme reste, selon moi, maître dans le domaine.